Voyage gourmand au Gabon : nos coups de coeur culinaires et découvertes locales

Avant de poser le pied au Gabon, nous savions que nous allions découvrir une nature incroyable, mais nous étions loin d’imaginer à quel point la cuisine gabonaise allait nous marquer. Chaque repas a été une porte ouverte sur un monde de saveurs, d’odeurs et de rencontres. Dans ce pays où la mer et la forêt se rejoignent, le manioc, la banane plantain, le poisson frais et les épices créent une palette gustative riche et authentique. Voici notre carnet de route culinaire, assaisonné de souvenirs et d’images encore vives.
Le coupé-coupé : notre première bouchée de Gabon
Il faisait chaud, le soleil commençait à descendre, et nous venions à peine d’arriver à Libreville. En marchant le long d’une avenue animée, une odeur de viande grillée nous a happés. Quelques minutes plus tard, nous étions debout devant un petit stand, un morceau de pain français dans une main, des dés de bœuf sautés à l’oignon et au piment dans l’autre. Le vendeur coupait la viande à toute vitesse, la faisait revenir dans une poêle fumante, puis l’assaisonnait d’un geste précis. C’était notre premier coupé-coupé, et nous n’avons pas seulement découvert un plat : nous avons découvert la street food gabonaise. Mangez-le sur place, avec les doigts, pour comprendre l’âme de ce mets populaire.
Les Nikes : le poulet qui nous a suivis partout

Sur un marché de Libreville, entre les étals colorés et les montagnes de bananes plantain, un parfum de grillade flottait dans l’air. Une femme souriante nous tendit un petit sachet rempli d’ailes de poulet dorées et croustillantes : les fameux Nikes. Marinés avec du piment, de l’ail, du gingembre et un filet de citron, puis frits jusqu’à atteindre un équilibre parfait entre croquant et tendreté, ils sont un véritable piège gourmand. Nous en avons repris plusieurs fois pendant le voyage, souvent en les accompagnant d’alloco, ces rondelles de banane plantain frites au goût sucré-salé irrésistible. Attention, c’est le genre de snack dont on ne se lasse pas… jusqu’à en avoir peut-être un peu trop mangé.
Le poulet Nyembwe : un repas comme un cadeau
L’invitation ne venait pas d’inconnus rencontrés en route, mais de la famille d’un ami gabonais que nous étions impatients de retrouver. Ce soir-là, dans leur maison chaleureuse, nous avons vu arriver sur la table un grand plat fumant de poulet Nyembwe, mijoté dans une sauce dense et onctueuse à base de noix de palme. Le goût est unique : légèrement terreux, riche, avec cette texture veloutée qui enveloppe chaque morceau de viande. Ici, on ne prépare pas le Nyembwe pour un repas ordinaire : c’est un plat d’honneur, réservé aux grandes occasions et aux invités importants. Entre les éclats de rire, les discussions animées et les assiettes qui se vidaient à vue d’œil, nous avons compris que ce plat était autant un symbole de gastronomie qu’un symbole d’amitié et de partage.
Brochettes et grillades : la route a ses pièges

En longeant la nationale, difficile de résister à l’appel des brochettes qui se dorent au-dessus des braises. Les vendeurs font mariner la viande ou le poisson avec des herbes et des épices avant de les griller lentement. Nous en avons mangé à plusieurs reprises, souvent debout, entourés d’autres voyageurs. Mais nous avons aussi appris qu’il valait mieux être attentif à l’endroit où l’on s’arrête : certains stands sont impeccables, d’autres… un peu moins. Un conseil : suivez les foules locales, elles savent où trouver les meilleures.
Poissons, fruits de mer et crabes farcis
En bord de mer, le poisson est roi. Un soir, sur une plage au sable rouge, nous avons goûté le poisson libre, grillé sur place, accompagné de manioc bouilli. Un autre jour, dans un petit restaurant familial, un maboké – poisson mariné, enveloppé dans des feuilles, cuit à la vapeur – nous a transportés dans un univers plus rustique et parfumé.
On nous avait aussi parlé d’une soupe de poisson, réputée imparable contre la gueule de bois. Honnêtement, au début, nous étions sceptiques : une soupe chaude et épicée après une soirée un peu trop arrosée ? Et puis, un matin, au marché au poisson de Libreville, nous avons tenté l’expérience. Résultat : un bouillon corsé, riche en saveurs marines, relevé juste ce qu’il faut… et une sensation de remise en forme presque magique. Depuis, on y croit dur comme fer !
Mais notre coup de cœur absolu reste le crabe farci : une chair généreuse, assaisonnée d’herbes et d’épices, gratinée juste ce qu’il faut. Nous en parlons encore comme d’un trésor culinaire.
Les boissons locales : curiosité et surprises

Impossible de traverser le Gabon sans goûter à la Régab, la bière locale, ou au Djino, soda fruité rafraîchissant. Mais la boisson qui intrigue le plus est sans doute le vin de palme, servi frais dans de petites bouteilles en plastique. Son goût surprenant et légèrement fermenté divise les avis… Nous, on l’a trouvé intéressant, mais pas au point de détrôner les plats.
Conseils pratiques pour savourer la cuisine gabonaise
- Osez les marchés : c’est là que vous trouverez les meilleurs Nikes, coupé-coupé...
- Privilégiez les stands fréquentés : un gage de fraîcheur et de qualité.
- Demandez les spécialités de la maison : dans les petits restaurants familiaux, chaque cuisinier a sa touche unique.
- Goûtez par petites quantités : pour profiter de tout sans finir saturé (alloco, on pense à toi !).
- Acceptez les invitations : les repas chez l’habitant sont souvent les plus mémorables.
- Evitez l'eau du robinet et fruits crus: pour ne pas tomber malade, ne mangez que des légumes et fruits cuits.
FAQ – Spécialités culinaires gabonaises
Quels plats faut-il absolument goûter au Gabon ? Le poulet Nyembwe, le coupé-coupé, les Nikes, l’alloco et le crabe farci sont incontournables.
Où manger les meilleures spécialités locales ? Dans les marchés animés de Libreville, Port-Gentil et Franceville, ou dans les petites gargotes de village.
Le vin de palme est-il fort ? Il est légèrement alcoolisé, au goût sucré-fermenté. À tester bien frais.
La cuisine gabonaise est-elle épicée ? Certains plats le sont, mais la plupart peuvent être adaptés au goût du visiteur. Le piment est souvent servi à part.
Quel accompagnement est le plus courant ? Le manioc, sous forme de bâtons, de pâte (fufu) ou bouilli, est omniprésent.
Conclusion
Le Gabon nous a offert plus qu’un voyage culinaire : il nous a offert des rencontres, des histoires et des moments de partage inoubliables. Derrière chaque plat se cache un visage, un geste, une voix qui raconte le pays autrement. Si vous passez par là, laissez-vous guider par votre nez, suivez la fumée des grillades et acceptez les invitations à table : c’est là que vous goûterez au vrai Gabon.

À propos des auteurs
Nous sommes Camille & Fabien, deux passionnés de voyages et de découvertes authentiques. À travers Revel Roads, nous partageons nos expériences, nos coups de cœur culinaires et nos meilleures adresses pour voyager comme des locaux. Cet article est basé sur notre voyage de 2 semaines au Gabon en 2025.